Plantes et féminité

Une amie demandant des références sur des livres traitant des plantes et des femmes, voici un copié collé de réponse au cas où d’autres seraient intéressé(e)s !

En français :

« La médecine des femmes : une vision naturelle de la santé au féminin » de Mona Hébert, éditions du Roseau, 2003
Mona Hébert est naturopathe, homéopathe et herboriste, et elle consacre son travail à la santé des femmes : plantes, homéopathie bien sûr, mais aussi yoga, psychologie… Son livre a donc une approche assez large, puisqu’il est un regroupement d’articles publiés tout au long des années principalement dans une revue québecoise, mais j’aime bien son discours et les pistes qu’elle donne. Seul bémol, elle a vraiment trop tendance à faire la pub de sa méthode et de ses stages à travers les articles… L’ouvrage vient d’être réédité, mais je n’ai pas encore feuilleté cette nouvelle version.
Le site de l’auteur : http://www.lamedecinedesfemmes.com

« Reflets de la lune sur l’eau : guérir le corps et l’âme grâce à la médecine traditionnelle chinoise »
 de Xiolan Zhao, éditions de l’homme, 2007
J’en parlais il y a peu puisque je suis en train de le lire : c’est un peu la version médecine chinoise du précédent ! Très axé santé au féminin lui aussi, l’auteur explique ce qu’est la santé en Chine et donne des idées de traitement (acupuncture, alimentation, plantes…)

En anglais :
« The complete woman’s herbal : a manual of healing herbs and nutrition for personal wellbeing and family care » de Anne McIntyre, éditions Gaïa
La bible ! Plein de photos, de shémas, pour la santé de la femme à tout âge, vraiment complet et très bien fait.

« Natural healing for women : caring for yourself with homoeopathy and essentials oils » de Susan Curtis et Romy Fraser, éditions Thorsons
Super complet lui aussi, car il aborde l’homéopathie et les huiles essentielles, alors que le précédent parle surtout de plantes. Très bien conçu aussi, par contre pas d’image donc peut-être un peu moins facile d’accès… Je l’ai trouvé chez Neal’s yard Remedies, en Angleterre, qui vend de merveilleux produits de beauté et de santé naturels.

Sinon Susun Weed a écrit plusieurs livre (en anglais) sur le sujet, dont Healing Wise que je suis en train de lire…
http://www.ashtreepublishing.com/bookshop/susunweed.php

PS : j’ai repéré de nombreux autres ouvrages sur ces sujets, mais ma pile-à-lire est déjà immense… To be continued donc !

Reflets de la lune sur l’eau

Encore un livre que je suis en train de lire, et qui me plaît vraiment beaucoup : « Reflets de la lune sur l’eau, guérir l’âme et le corps grâce à la médecine chinoise » de Xiaolan Zhao, paru en mars 2007 aux éditions de l’Homme.

Il aborde toutes les étapes de la vie d’une femme (règles, grossesse, accouchement, ménopause…) à travers la médecine chinoise. Le propos reste accessible et poétique, tout en étant sérieux.

Voici le 4ème de couverture :
La médecine traditionnelle chinoise, encore peu connue en Occident, est pratiquée depuis des millénaires et s’attache davantage à prévenir la maladie qu’à la traiter. Elle a une approche holistique visant à harmoniser tous les aspects de l’être : physique, émotionnel, mental et spirituel. Elle nous amène à nous percevoir comme un tout, nous permettant ainsi de renouer avec notre force de guérison. Ce livre exceptionnel, empreint de sensibilité et de bon sens, aborde toutes les étapes de la vie des femmes. L’auteur propose un ensemble de moyens pour stimuler la vitalité et rester en bonne santé, entre autres, des exercices de Qi Gong, des massages de points d’acupression, des recettes et des exercices de méditation. Les femmes y apprendront à développer de l’amour et du respect pour leur corps et à mener une vie plus équilibrée et plus consciente.

Les 101 notions-clés de la médecine chinoise

Paru en 2009 aux éditions Guy Trédaniel, « les 101 notions-clés de la médecine chinoise » est signé Elisabeth Rochat de la Vallée : spécialiste de la Chine et de sa langue, l’auteur a travaillé pendant des années aux côtés du Père Claude Larre et nous livre ici un ouvrage passionnant.

Mot par mot, les grandes notions de la médecine chinoise et de l’acupuncture traditionnelle sont ici développées par leur étymologie et donnent de très intéressantes pistes pour qui s’intéresse à ces sujets, en ouvrant des sens et des perspectives que le terme français ne transcrit pas toujours.

J’avoue ne pas l’avoir lu en une fois : je préfère m’y référer au fil de mes recherches et de mes études, ou l’ouvrir au hasard et (re)découvrir un mot, pour le plaisir… Une chose est sûre, il n’est jamais loin de ma table de travail !

Trouver un bon acupuncteur

Voici un petit article pour vous aider à reconnaître un bon acupuncteur lorsque vous en trouvez un… Ces quelques pistes sont tirées de mon expérience, et de mes études en acupuncture traditionnelle au Centre Imhotep (je suis en 3ème année ).

Tout d’abord, je pense qu’il est nécessaire d’établir quelques précisions entre acupuncture traditionnelle et médecine traditionnelle chinoise.
La première est millénaire, et étroitement reliée à la pensée taoïste : malheureusement pendant la première moitié du XXème siècle, les acupuncteurs traditionnels seront persécutés en tant que dépositaires d’une sagesse devant s’effacer devant le modernisme et le nouveau modèle communiste. Les résultats de cette politique ne se font pas attendre, et d’importants problèmes de santé publique surgissent et deviennent ingérables, surtout à l’échelle d’un pays immense et rural comme la Chine. Le gouvernement chinois essaye donc de faire machine arrière, et remet l’acupuncture au goût du jour en recréant un cursus et un système nouveau, fortement influencé par la médecine et la science occidentale, combinant pharmacopée et acupuncture. C’est la médecine traditionnelle chinoise (MTC)… qui aujourd’hui n’a de traditionnelle que le nom 😦

Aujourd’hui en France, on trouve de nombreux établissements qui proposent un cursus regroupant étude de la pharmacopée chinoise, de l’acupuncture et du massage. Je n’ai jamais suivi ce type d’enseignement donc je me garderai bien de critiquer qui que ce soit, comme dans tout domaine il doit y avoir des écoles sérieuses et d’autres moins… mais je ne vois pas comment on peut avoir une connaissance approfondie de ces trois domaines en les regroupant de cette manière : la pharmacopée à elle seule représentait des années d’études en Chine ! Je pense donc que cela peut donner des bases sur l’énergétique chinoise, mais pas former un acupuncteur à part entière. Première piste donc, connaître le cursus de son acupuncteur, et voir s’il a fait une école de MTC avec un peu d’acupuncture, ou une formation complète en acupuncture traditionnelle.

Deuxième piste, si vous retournez plusieurs fois chez votre acupuncteur ou qu’une personne y va avec vous : il ne doit pas vous piquer les mêmes points ! Par exemple les causes d’un mal de dos, ou même d’un simple rhume peuvent être multiples, et le traitement sera à adapter en conséquence : impossible donc de faire des « fiches recettes » et dire faire toujours les mêmes points pour le même motif de consultation ! Les rythmes du corps humain, nos émotions, nos organes, sont étroitement reliés au rythme énergétique des saisons : votre pouls et de nombreux détails connus d’un bon acupuncteur le reflètent, et il faut donc adapter le choix des points à piquer en conséquence : impossible à nouveau de refaire toujours la même chose, même si certains points peuvent revenir régulièrement.

L’acupuncture traditionnelle a pour but de traiter le terrain de la personne, l’origine du problème (la racine) et non le symptôme (la branche). Pour y parvenir, le thérapeute commencera par un questionnaire approfondi sur vos habitudes de vie (sommeil, alimentation, goûts..), vos antécédents médicaux, votre motif de consultation, qu’il complètera par l’observation de votre langue et la fameuse prise des pouls ! Tous ces élements sont nécessaires pour prendre en compte le patient dans sa globalité.

Autre détail : le thérapeute plante ses aiguilles sans utiliser de propulseur, ou d’autres outils électriques ou lumineux pour simuler la puncture : l’aiguille, avec ses anneaux pour capter l’énergie du ciel, ses spirales et son alliage de cuivre et de métal, reste l’outil traditionnel de l’acupuncteur.

Enfin, choisir un médecin acupuncteur n’est pas forcément gage de qualité : leur apprentissage repose souvent sur les fameux points recette qui ne vont pas à la base du problème et ne prennent pas le patient dans sa globalité. Prendre un praticien qui fait trop de disciplines différentes non plus, vu le travail que cela représente, certaines peuvent bien se compléter mais trop en étudier empêche d’aller au fond des choses.

Difficile comme vous le voyez de trouver la perle rare… Ils existent pourtant ! Le bouche à oreille reste un bon moyen de les connaître, et votre instinct vous aidera lui aussi à trouver un bon thérapeute, quelle que soit sa discipline !

PS : n’hésitez pas si vous avez des questions bien sûr…

PPS : un propulseur est une sorte de petite sarbacane qui sert à mettre en place l’aiguille dans la peau, de manière très superficielle.

Médecine, humanisme et tradition

Voici un très bel article de Patrick Shan, tiré du site Humanitrad.

Je ne peux que le rejoindre sur l’approche de la santé par les médecines traditionnelles, leur vision de l’homme et de la maladie, la relation patient et thérapeute… Et sur l’aberrante tendance qui voudrait que la médecine traditionnelle chinoise se transforme et s’adapte pour être acceptée par l’Occident, et pire, qu’il faudrait être médecin occidental pour bien pratiquer la médecine chinoise !

Bonne lecture 🙂

Medecine humanisme et tradition