Pause et plus…

Il est temps de l’admettre, le dernier message de ce blog datant de novembre 2012… je n’ai malheureusement plus le temps de le maintenir à jour et de l’alimenter de nouveaux articles : vous pouvez donc continuer à suivre mes activités et coups de coeur sur mon blog principal, Claire des Bruyères, qui intégrera au fur et à mesure les sujets dont je parlais ici…

A bientôt !

Agenda en France de Miranda Gray et des Bénédictions de l’Utérus

Pour celles qui ont aimé « La femme lunaire » ou sa nouvelle édition « Lunes rouges » de Miranda Gray, voici un lien vers  son agenda et celui des activités organisées autour de son enseignement et des bénédictions de l’Utérus :

http://www.wombblessing.com/calendar.html

Il y a pas mal de dates en France ! Paris, Bretagne, Sud… 

Merci Aranna pour cette information !

L’ivresse des hauteurs

De superbes paroles d’Arthur H.

Merci à Soline des bijoux Menzao pour cette belle découverte !

« Nous sommes partis dans la forêt
Là-haut, où ça grimpe
Guidés dans un sentier de lumière
Par les oiseaux et par le vent
On a découvert une clairière
A flanc de colline, face au soleil
On s’est allongés dans l’herbe

On a fermé les yeux
Mais juste avant de s’endormir
Elles sont apparues
Des femmes, dansantes, blanches
Des étincelles, vives, nombreuses
Une espèce d’enchantement
Un délire sans aucun doute !
Je respirais l’ombre de leur parfum
Je ne pouvais pas les toucher
On ne pouvait pas non plus leur faire l’amour
Même si on en avait très envie
On les regardait tournoyer autour de nous
On avait comme perdu la raison
Pourtant, on n’avait rien bu
Peut-être l’ivresse des hauteurs
Le vertige du printemps

Tu savais que beaucoup de femmes
Ont une âme de guérisseuse
Elles ont posé leurs mains sur nous
On a tout de suite senti une chaleur se répandre
Dans tout le corps
Un courant d’énergie pure
Agissait à l’intérieur
Ce qui était tordu se redressait
Ce qui était obscurci s’éclaircissait
Ce qui était cadenassé se déverrouillait
Après tout a changé, on était
Vif, léger, ouvert, lumineux
Alors elles ont commencé à nous parler
C’était en quelque sorte
Toutes les femmes qu’on avait aimées
Mère, filles, amantes, légitimes, illégitimes
Sœurs, amies, grand-mères, arrière grand-mères
C’était l’heure des secrets
Des solitudes, des abandons
Regrets, absences, trahisons
Mais aussi des joies, des fous rires
Des extases et de l’amour absolu

Après cette confession étrange
Le silence nous a pris
On était abasourdis, détruits
Mais aussi soulagés, neufs, vivants, solides, transparents
C’était l’heure de partir
La nuit tombe vite
Et on avait un peu de marche
On a embrassé virtuellement
Toutes nos femmes merveilleuses
L’atmosphère était saturée de plaisir
Elles ont virevolté une dernière fois
Autour de nous et ont disparu
On est rentrés d’un bon pas
Avec cette joie féroce dans le ventre
Une envie de tout dévorer
Fallait pas nous chercher
Arrivés au village, les gens nous ont souri
Ça leur faisait du bien
De voir deux gars redescendre de la montagne
Complètement illuminés
On s’est regardés, on a rigolé doucement
Et sans dire un mot
On est partis chacun de notre côté
Il y avait tout à faire
A rêver, à construire
Mais maintenant c’était plus facile
Elles étaient là, avec nous. »

Fire, by Armene

La cithare nue, Shan Sa (citation)

« La musique est partout et tous les éléments possèdent leur propre mélodie, disait-il. Les sons du monde se divisent en trois catégories. Le tapage chaotique de la nature devient harmonieux si on ferme les oreilles extérieures et ouvre les oreilles intérieures. On entend alors la musique des sens et celle de la mémoire. Mais si on ferme les oreilles intérieures et utilise l’épiderme pour écouter, on capture la musique céleste et tellurique, celle du Soleil, de la Terre et des étoiles. Puis, si l’on ferme toutes les oreilles et écoute avec son esprit, on entend la musique de l’intelligence, celle des dieux, qui voyage dans le vent et par la lumière, celle qui pénètre la nuit et traverse les murs, la mélodie de toutes les vies. »

Shan Sa, la Cithare nue

Conte de la terre à l’océan

« Il est dit que sur un rocher, face aux vagues de l’océan, est le conteur de tous les âges. Il raconte sans cesse les contes de la terre et l’océan ronronne, et l’océan l’écoute. Et il est dit aussi que l’on doit prendre garde. Car si un jour on faisait taire cet homme seul qui parle là, personne ne sait, en vérité, ce que ferait l’océan.

Comme je racontais cela, un jour, à des enfants pensifs, l’un d’eux hocha la tête et dit, l’air pénétré :

– Je sais, moi, ce que ferait l’océan. Il envahirait le monde.

Et comme je m’effrayais d’une fin aussi redoutable :

– Oh, non pas par méchanceté, me dit l’enfant, ni par colère, mais pour retrouver ce conteur qui faisait du bien à ses vagues. »

(Henri Gougaud, L’Almanach)

Gardien à Carantec, Bretagne